Je pense trop : pourquoi les cerveaux sur-efficients s’épuisent

Je pense trop – retrouver la paix intérieure

Il nous arrive à tous, parfois, d’être contrôlés par nos pensées.
De rester bloqués sur une problématique, ou d’être emportés par une émotion trop intense.

Mais pour certaines personnes, ce “je pense trop” n’est pas un simple passage.
C’est un mode de fonctionnement permanent, une activité cérébrale incessante — rapide, multiple, et souvent épuisante.

Ces esprits pensent beaucoup, très vite, en arborescence.
Ils imaginent, anticipent, analysent.
Leur système nerveux est plus actif que la moyenne. Ainsi, cela apporte de grandes qualités, mais aussi une grande fatigue quand on ne sait pas le canaliser.

Ce mental survolté finit par semer le doute : sur soi, sur le monde, sur les autres.
Finalement, il peut même perdre celui qui le porte dans les méandres de ses propres pensées.


⚡ Les caractéristiques de la surdouance

Les personnes hautement sensibles ou sur-efficientes vivent le monde différemment.
Souvent, elles se sentent décalées, sans toujours comprendre pourquoi.

Leur intelligence est fine, intuitive, créative.
Mais leur lucidité extrême les pousse à douter d’elles-mêmes.
Voici quelques-uns des traits communs à ce fonctionnement singulier :

  • une activation cérébrale intense et constante,

  • un nombre de connexions neuronales très élevé,

  • une pensée en arborescence, foisonnante mais difficile à structurer,

  • un déficit d’inhibition qui empêche de filtrer les informations,

  • une intelligence intuitive et visuelle, parfois mal à l’aise avec le langage.

En somme, leur esprit fonctionne à une vitesse que peu de personnes peuvent suivre.


🌿 Le surdoué dans la vie quotidienne

Les personnes surdouées ou sur-efficientes perçoivent plus, ressentent plus, et vivent tout… plus fort.

Elles peuvent être idéalisées, enthousiastes, curieuses, mais aussi vite épuisées ou désillusionnées.
Elles ont souvent l’impression que leur cerveau ne s’arrête jamais.
Ce trop-plein peut provoquer des insomnies, du stress ou un sentiment d’instabilité.

De plus, elles ont besoin d’être stimulées intellectuellement, car l’ennui leur donne l’impression que la vie perd son sens.
Comme l’écrit Christel Petitcollin, cela peut même devenir une forme de “manque de vie intérieure”.

Derrière leur lucidité se cache une grande vulnérabilité émotionnelle.
En réalité, elles ressentent profondément les injustices, doutent d’elles-mêmes et cherchent la paix intérieure.


💫 Apprendre à se comprendre

Être surdoué ou sur-efficient, ce n’est pas être “plus intelligent”.
C’est avoir un fonctionnement neurologique différent, souvent mal compris.

“On ne peut pas se penser intelligent quand on mesure ses propres faiblesses avec la lucidité aiguë du surdoué.”
— Arielle Adda

Trop souvent, ces particularités sont mal interprétées.
Elles ne relèvent pas d’un trouble, mais d’une différence neuro-émotionnelle qu’il faut apprendre à connaître et à apprivoiser.

Le véritable apaisement vient de l’acceptation de soi.
En apprenant à composer avec son mode de pensée, à se reconnecter au corps et aux émotions, on ouvre la voie à une sérénité durable.


🧘‍♀️ Revenir au corps pour apaiser le mental

Quand le mental s’emballe, le corps devient le meilleur allié.
Les techniques d’hypnose thérapeutique, d’ancrage corporel ou de méthode TIPI aident à redescendre de la tête vers le ressenti.

En accueillant les sensations physiques plutôt que de les analyser, l’esprit retrouve son équilibre.
Les pensées ralentissent, le souffle s’apaise, la clarté revient.


💗 En résumé

Penser trop n’est pas une faiblesse : c’est une intelligence vive qui cherche à se stabiliser.
Quand le mental apprend à coopérer avec le corps et le cœur, il devient un outil de création et non plus une source d’épuisement.

Et si ce besoin de tout comprendre cachait simplement une peur de perdre le contrôle ?

Je t’en parle plus en détail ici : Analyses-tu trop ? Fais le test en 10 questions

🌐 Christel Petitcollin – Je pense trop (éditions Guy Trédaniel)