Hypersensible et enceinte… un sacré défi !

Cela fait quelques semaines déjà que j’ai eu cette petite idée qui trottait dans ma tête de partager ma récente expérience vécue depuis que nous avons appris avec mon conjoint que nous allions devenir parents.

Pour ne rien vous cacher, je suis restée longtemps célibataire, pour diverses raisons mais la principale étant que je ne trouvais pas « la » personne, « celui » qui était le bon. J’ai mis tant de temps à le trouver, et quand je l’ai trouvé tant de temps à prendre le risque de me lancer par peur de souffrir à nouveau, qu’à ce moment-là j’avais déjà atteint la bonne quarantaine.

Par le passé j’avais eu évidemment des relations, mais des relations qui n’étaient pas réellement satisfaisantes. Aussi, je n’avais pas pris la décision de m’engager et de fonder une famille, tant je mettais un point d’honneur à trouver le papa idéal pour mes hypothétiques enfants. Lorsque nous avons débuté notre relation, je me suis dit que non seulement j’étais bien trop âgée pour me lancer dans cette aventure parentale, mais aussi je trouvais cela cruel de mettre un enfant au monde alors que la vie en tant que personne sensible avait été pour moi si difficile dans l’enfance.

Un jour toutefois, notre vie a basculé. Alors que nous avions tous deux fait le deuil d’avoir des enfants, je me réveille avec un mal de dos tout à fait inhabituel. J’avais 2 jours de retard de règles, ce qui était tout à fait inhabituel également, voir du jamais vu par le passé. Mon conjoint me dit donc qu’il va aller, juste par précaution, acheter un test de grossesse afin que nous puissions écarter cette hypothèse, dans la mesure où nous pensions n’avoir pris aucun risque.

Seulement voilà, les 2 petites barres bleues sont rapidement apparues. Quelle ne fut pas notre surprise, voir même le choc que tous deux nous avons ressenti. Les choses se sont alors précipitées dans notre esprit, comme les hypersensibles savent si bien le faire. De la grossesse à l’accouchement, le financement des études et l’annonce à nos parents, en 30 secs tous les défis et les événements se sont non seulement bousculés mais additionnés dans notre esprit à tous les deux. Le stress lié à notre situation financière, à notre situation de couple, à nos projets, à la façon même dont nous envisagions notre avenir nous a submergé, assombrissant un peu le tableau de ce qui était pourtant un petit miracle de la taille d’une graine de sésame.

Alors que certains passent par les épreuves les plus difficiles pour concevoir un enfant, le nôtre avait pointé le bout de son nez pour le nouvel an, sans même qui nous ayons réellement essayé.  De plus, à mon âge, cela devenait notre dernière chance de fonder notre famille, un rêve que nous avions tous deux abandonnés mais qui pourtant devait par la suite redonner un tout nouvel élan à nos vies respectives. Quelques étapes restaient pourtant à franchir…

Bien avant d’apprendre que le test était positif, j’avais senti quelque chose d’étrange. En m’endormant le soir j’avais confié à Ricardo que je me sentais très « bizarre », comme lorsque qu’un nouvel esprit cherche à s’incarner à travers moi. Je me sentais envahie d’énergie, parfois décentrée, je perdais mes repères et mon équilibre émotionnel. Je me mettais à pleurer abondamment sans pouvoir comprendre pourquoi, et mon sommeil s’était trouvé fortement perturbé alors même que ce petit bout de chou avait la taille d’un grain de sable. Ensuite vinrent les perturbations hormonales, qui eurent un impact considérable. Durant de longs mois je me suis sentie barbouillée, épuisée et sans ressources.

Sans parler des questions qui se bousculaient toujours dans ma tête. Allais-je être à la hauteur ? L’enfant serait-il en bonne santé ? Allais-je transmettre mon trouble autistique ? Saurais-je avoir les ressources pour surmonter les défis ? Saurais-je trouver en moi la foi et l’équilibre nécessaire pour donner à cet enfant la confiance en la vie dont il avait besoin ?

Aujourd’hui j’ai entamé le 4ème mois de grossesse. Le chemin est encore long, mais notre confiance grandit avec ce petit être qui s’épanouit rapidement dans mon ventre, et qui a maintenant la taille d’un pamplemousse. Nous assistons en live au miracle de la conception du nouveau temple, qui accueille un petit être en devenir. Nous serons les accompagnants d’une nouvelle âme ayant choisi de s’incarner, pour le meilleur et pour le pire, et nous nous préparons à assumer cette responsabilité.

Nous avons chacun de nous, malgré nos difficultés de personnes sensibles, choisi de croire au plan supérieur du divin. En cette période de coronavirus qui vient encore plus profondément chercher dans nos ressources, nous relevons ce défi, un jour à la fois, un moment à la fois.

J’ai la chance d’être accompagnée dans cette aventure par le plus merveilleux des hommes, qui m’aide à accueillir mes kilos en trop et mes doutes. Il me rassure quand j’en ai besoin, et me met face à mes contradictions quand c’est nécessaire, car devenir les meilleurs parents possibles est devenu notre « lightmotiv ».

Même si nous avions tous deux trouvé le sens de notre vie avant de fonder une famille, force est de constater que devenir parents a modifié beaucoup de nos priorités et de nos perspectives.

Les esprits avec qui nous communiquons (voir le blog channeling) nous avaient prévenus, nous aurions de grands challenges à surmonter en 2020, des épreuves qui nous demanderaient de cultiver notre foi. Ils nous avaient dit également que lorsque nous accepterions nos responsabilités pleinement s’ensuivrait une grande joie. Je dois dire que même si tous les jours ne sont pas faciles, et que ma grossesse n’est pas un long fleuve tranquille, même si en tant que personne sensible l’inconnu comporte des doutes et des perturbations, je ressens chaque jour un peu plus la joie d’avoir été bénie par cette nouvelle expérience qui nous attend.

Quoi qu’il en soit, comme le disent les esprits, nous avons le choix de prendre le chemin de la peur ou celui de la foi. Aujourd’hui je prends le seul chemin qui fait du sens en cette période troublée, celui de la foi. Que Dieu nous donne la force de croire en son plan et de nourrir pour nous, pour cet enfant et pour le monde, les énergies d’amour et de confiance dont nous avons tant besoin.

« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur ». Nelson Mandela